Mes nuits à l’abri
Moi, je passe mes nuits à l’abri. De tout. A l’abri de toi, malgré ta voix suavement moelleusement gravement radiophonique, hygiénique et concernée.
Fuir et rugir
Dans notre univers où tout est affaire de représentation, les rituels se cachent derrière la minauderie sociale. « Et bonne journée », nous dit la marchande.
Moi, je passe mes nuits à l’abri. De tout. A l’abri de toi, malgré ta voix suavement moelleusement gravement radiophonique, hygiénique et concernée.
Pourquoi quand j’entre dans une salle de théâtre, ai-je envie d’en partir ? Pourquoi lorsque j’ouvre un livre au hasard, ai-je hâte de le refermer ?
Images simples / Images multiples / Images sobres / Images sales / Je rêve d’images audibles sur de vastes peaux tendues qui feraient résonner leurs sens
Il ne s’agit pas d’être en bonne intelligence avec qui ne le souhaite pas, ni de « faire société », beurk une bonne fois ! Il s’agit de mériter ses supposées capacités cérébrales d’individu évolué. Il y a un prix à devenir humain : ne pas se contenter d’être.
Un peu de brutalité dans ce monde de poésie. Sans blague. Tu ne crois quand même pas que j’ai envie de rencontrer des humains. Tu n'es pas mon visage. Tu n'es pas mon projet.
Comme dit Victor de l'araignée et de l'ortie - non pas le docteur Frankenstein, mais son ami le vieil Hugo - moi j'aime la haine parce qu'on la hait.
Ma grande faculté d'adaptation m'est une violence absolue. Je hais toute relation qui m'y contraint. Rare est celle qui se déroule comme je le souhaite.
En majorité nous sommes des proies et nous aimerions bien nous passer de prédateurs. De quoi serons-nous capables dénués de griffes et de crocs ?
De quoi bivouaquer post attentats et prendre l'air sur une aire d'autoroute où l’on se parque pour profiter du ciel clair
Violence et rudesse sont dans l'air. "Fond d'âme mental", texte poétique écrit le 1er novembre 2015, avant que la terreur advienne.