Accélération
A l’œuvre !
Last but not least
Je rentre dare-dare… illuminé… je vois les feux verts, les feux rouges qui m’apparaissent comme des illuminations… me sens fébrile et content… heureux… malgré tous les problèmes, toutes les difficultés… la fatigue… heureux… tout ce qu’il reste à faire
… heureux… j’entends Guy Debord à la radio… qui peste… contre l’imbécillité des hommes… qui rage de sa déception… qui nous méprise… heureux… l’équipe… les accrochages… c’est demain… c’est tout petit… c’est rien et en même temps si énorme, si grand… maintenant je ne peux plus écrire que des… télégrammes… de la sténo… … du style télégraphique… les lumières des feux rouges, la ville de banlieue, la voix de Guy Debord… et la musique baroque que France Culture a mis dessus… ça pourrait être pour cette raison… énorme… énorme œuvre devant soi… un paysage infini en arrière… rien que d’y songer, je sais que ça ne finira jamais… c’est l’esprit de création… la création qui est là devant moi devant la route, sur la route… des roues avant de ma voiture… j’espère qu’il en restera quelque chose
Il y a l’œuvre qu’on ne fait pas, qui fait faire d’autres œuvres… qui les nourrit sans cesse… la grande masse qui est énorme… c’est beau… bonne nuit
Nous y voici…
YOUPI !
Je suis confus…. et heureux à la fois ; de savoir que quelque chose comme cela va exister quelque part…..Des p’tites graines semées sur les cheminspour que ….non pour que ces dernières servent de repères pour un retour mais plutôt pour qu’elles deviennent de belles et dignes fleurs tournées vers des soleils-d’Espoir-en-des-lendemains-lavés-des-soumissions de tout poils !!!!!! «
Chaque jour, le col menant aux limbes des Parques s’ouvre un peu plus.
J’aimerais témoigner de ma traversée des Parques mais il encore un peu tôt. L’expédition poursuit son chemin et moi après deux plongées je vais y tenter une dernière immersion mercredi.
Pour y avoir déjà fait quelques pieds de nez, je suis encore trop cul par-dessus tête pour trouver les mots qui en décriraient images et sensations.
Désolée Patrick.
Je pense que c’est sans doute un périple, de l’ordre de ce genre de recherche qu’il ne doit pas être aisé de raconter…en tout cas pas forcément aisé, et, de surcroît, après avoir franchi la ligne d’arrivée du marathon, il faut toujours un temps de récupération.
Alors je comprends bien que ce silence est celui qui succède les tempêtes….
Effectivement. Il faut récupérer un peu. L’heure est encore au démontage mais les images se reforment déjà peu à peu et les impressions se révèlent. Alors bientôt, je pense, les fruits tangibles vont venir flotter en surface. Pas mal de tonneaux éventrés à la dérive vont livrer leur contenu. Un beau naufrage laisse toujours une mer entière de débris à collecter…
J’espère avoir l’occasion de connaître quelques uns de ces débris.
Oui bien sûr. C’est toute une archéologie que je compte bien collecter et exposer. Juste une question de jours avant que je me lance. Pour l’heure je suis encore un peu flottant moi-même; corps et cerveau éparpillé comme après une cuite de 6 mois sans discontinuer. Je range et remets peu à peu les choses en place mais suis happé par des crises de sommeil impératives toutes les 4 heures. J’attends que ça se stabilise un peu. Il faut dire que le rangement a été aussi épique que l’évènement lui-même. Pas question pour autant que je ne réponde pas à l’intérêt de lecteurs/trices qui m’ont tant porté. A très vite. Merci.