Scrap
3 soirées déréglées comme du papier à musique.
Pas une exposition, pas une pièce, mais une programmation aux variables aléatoires.
Menu de Scrap
Performance aux règles peu abondantes et non douloureuses
Le féminin dans tous ses états
Mise en oeuvre, textes, mixages sonores, vidéos, interprétation / David Noir
Musique improvisée / Christophe Imbs
Création vidéo live, régie son : Guillaume Junot
Création lumière, régie lumière : Jérôme Allart
Collaboratrice : Any Tingay
CRÉATION DU 5 AU 7 MAI 2014 AU GÉNÉRATEUR – 16 Rue Charles Frérot, 94250 Gentilly
«Sagacité accidentelle» et beauté du hasard
La Nature a horreur du vide. Les Hommes aussi. Toute cavité sera comblée
Les efforts de conception trouvent avantage à s’allier vertueusement aux aléas du vivant. Bien que la vanité humaine puisse en être blessée, il est commun de s’apercevoir que les fruits de la pensée volontariste ne surpassent pas forcément l’aléatoire survenant dans un contexte préparé à l’accueillir.
Le projet SCRAP dessine des chemins de traverse entre cette vérité tendancieuse et le concept du « féminin » qui par delà les femmes, censées en être l’archétype, concerne toute forme de vie, d’organe ou d’organisation semblant ne pas se suffire à elle-même et destinée à se parfaire dans la complétude d’une autre. De même, la narration aurait besoin d’une histoire, la bouteille d’un bouchon et l’enfant de parents.
Ce qui est peut-être vrai dans le monde qu’on dit réel, le serait sûrement moins dans celui du hasard des mélanges et des relations improbables. Un être évolué ne se définit pas uniquement par ses organes, non ?
Quand la magie du rationalisme n'opère plus, vient sans doute le temps de changer de modèle, pour ne plus jamais en avoir.
SCRAP (nom féminin) / (Canada) (Anglicisme) Chose, objet, de peu de valeur.
Dérivé : Scrapbook (album de coupures de journaux, de souvenirs, etc.)
SCRAP
Etape 1
Performance théâtrale et musicale aux règles peu abondantes et non douloureuses
Création Mai 2014 : SCRAP / David Noir / Projet scénique protéiforme
Les 5, 6, 7 mai 2014 au Générateur
2 scènes : une ouverte à tous et toutes, une fermée à chacun et chacune ; un vaste espace de projection géant, quelques poupées fétiches humaines. Monument de souvenirs fugaces et persistants par sa fonction, l’espace scénique du Générateur devient scrapbook dérisoire, album mental et sensoriel de ceux qui s’y côtoient dans un bref échange de personnalités. Ses pages alternent narration et collages, sentiments et vocalises ; mots, sons, éructations de figures malhabiles.
Le Féminin dans tous ses états
Femmes bafouées, homosexuels tabassés, enfants violés, handicapées motrices, roues voilées, la Marilyn sanglante traverse les étapes de la soumission du féminin.
Il ne fallait pas se faire prendre.
Voyons cela
Le temps se partage en X grains d’instantanéité. Il s’agit de courir après.
Si je te donnais la lune, tu t’en lasserais bientôt
Tu viendras et nous nous croiserons, oui. Mais dans quelles conditions, suivant quelles règles ? Nous nous superposerons peut-être. J’irai te renifler. Il y aura ta scène et il y aura la mienne. Bref, un plateau sera dévolu à tes fantaisies, à tes frasques en parallèle des miennes. Tu pourras même me voler la vedette.
Allons-y
SCRAP assassine comme les enfants imaginent que l’on tue
C’est de la SCRAP !
Dans le cas présent, SCRAP est le livre d’un collage infini, superposition de ta présence et de la mienne. Oui, souvenirs enfouis, oui, coupures encore vives, oui, instants de vie dérisoires, maquillage poudreux des stars et peinture fatiguée de nos joues. Le temps est révolu pour nous, d’invoquer le magicien Dose. Autant dire que ça s’annonce mal.
Ici, on pense comme on baise, précis ou dégoulinant, avec des images dans la tête ou quelqu’un d’autre entre les pattes. Ce qui compte, c’est que tout ça colle bien ensemble, en un bel album de souvenirs défraîchis.