T'es toi
L'amour ce n'est pas la faiblesse ( ou Le retour de Mr Hyde )
L’amour n’est pas la faiblesse. L’amour n’est pas la peur de perdre. L’amour n’est pas ramper pour se faire pardonner. Je m’adresse aux bizarres et aux particuliers. Aux singuliers comme aux pluriels. Pour qui le problème, toujours le même, en est un plus encore aujourd‘hui qu’hier. Toi qui veux montrer patte blanche. Qui voudrais te faire un peu plus clair, un plus foncé. Qui rêve d’épousailles au paradis de la norme. L’animal étrange que tu es collabore. Ton gain d’espace est de surface. Quelques mètres carrés alloués à ta révolte. L’occupant en toi, sait parfaitement compter. Tes combats diplomates font la nourriture de l’ogre. Ainsi rien ne va changer bébé. Comme le léger virus, moi je contamine un peu la culture et toi, derrière ton masque joli, crois-moi, t’es toi, c’est sûr.
Carte Blanche [ frasq ]#12 • Rencontre de la performance | Le Générateur
SAMEDI 10 OCT • 20h
Avec Claire Faugouin « Fata Morgana » • David Noir « T’es toi » • Cyril Leclerc « Attentats sonores » • Deed Julius « Loving Blob »
Textes, vidéos, jeu : David Noir
Régie lumière et son : Baptiste Joxe
Tu me bassines
Véran parodie courbe du slip-masque, annonce chiffre
Boisson, transformation Hyde
SNCF jingle, Lisieux, ici Lisieux, assurez-vous de n’avoir rien oublié dans le train
Je cherche de l’intérêt quelque part (dans les sacs, chez les gens)
Guirlande, Noël, Noël (un acteur bien oublié)
L’art sera toujours du bluff ; l’art n’est pas fait pour être autre chose que de l’illusion
L’art ne peut jamais être politique sans quoi il ne serait que de la politique
La violence de l’art, l’art violent, le désir violent de l’art, la violence du désir d’exprimer la violence par l’art ne peut revenir à la violence réelle
Baba cool, cuisinier de mes deux, tu as de la muscade parce que Magellan est venu massacrer le roi indien lapu lapu aux Philippines, tu comprends sur tes petites étagères, du sang d’il y a 5 siècles hihi
Ainsi tu ne peux pas t’en sortir
Vivre en respect de l’autre situé à plus de 20, 100 m, hors de ma vue n’existe pas,
Zéro, le O de l’oubli,
L’individu devient une idée
On la défend ou pas
Ce n’est plus une personne
Tu fais ce que tu peux, mais faire ce qu’on peut c’est toujours faire le pire
On s’est connu, on s’est reconnu (dézinguer les sacs à la canne)
Corona que l’amour
Texte collé dans accessoire (tu me bassines)
Sac papier rempli d’eau
Tu tiens pas le coup
René char Dassaut (association poète industriel)
Des blagues, c’est des blagues ah ah
L’ennui d’une idée c’est qu’il n’y a pas d’imagination dedans
J’aime pas la cohérence de surface, c’est faire croire qu’on a quelque chose à dire parce qu’on aurait des idées. La bonne idée c’est l‘arbre qui cache le désert de l’imagination
Dans les faits je ne supporte plus rien de ce qui fait et constitue notre société. Elle n’est pas, elle n’est plus et ne sera plus jamais la mienne.
Ni par ses injustices, ni par ses crimes, ni par ses luttes, ni par ses espérances qui elles non plus, ne seront jamais les miennes.
Par cette déclaration je signe aujourd’hui devant vous mon acte de dissociation sociale.
Je fais sécession tant par ma désolidarisation que par mon mépris truculent.
J’use des mots dans le sens que je veux et le plus beau, c’est qu’ils n’ont tous aucune importance
Je ne souhaite définitivement que mon caprice sans négociation et sans rognage.
Si je ne puis y parvenir dans les actes, empêché par le droit imposé aux individus au profit préétabli et supposé du plus grand nombre, cette unique règle ordonnera ma pensée à défaut de ma conduite.
Je serai ainsi en totale cohérence avec moi-même puisque seule la vie intime de l’intellect nous appartient en ce monde voulu et décrété pour nous à notre naissance.
Votre société à laquelle vous tenez tant et dans laquelle vous mettez tant d’espoir à la rebricoler sans cesse est certainement l’assemblée la plus ennuyeuse qu’il m’ait été donné de rencontrer ou même d’entrevoir
La cohérence n’a aucun sens au travers des propos et du langage audible
Dans ce monde le langage n’est nécessaire que pour dire non
Non non non non non non
Cette société est le vampire de l’individu et non l’inverse
La plus grande part de ce que tu crois être important constitue ta prison
Faire société comme ils disent … est juste une propagande au service d’un modèle
Tu veux véritablement changer quelque chose alors abandonne le ton modèle (de mode), abandonne les tous
Tous les éléments à portée de main
J’aime que ça n’ait pas d’importance, l’art tout ça, d’abord pour moi, c’est ce que je cherche
Je préfère abbés downtown à la mondanité cool et négligée
Le soumis admirateur renonçant à sa propre lumière
Pastèque et tête ronde
Chansons à moi
Machine à laver
L’amer du nord
Lessive
Lama boitant
Des dents et des cheveux
Bassine, tu me bassines
Mes chansons sur tablette
Ma bite mon amie
Piqûres expériences électrochoc pastèque
T’es toi portrait
Perruque et des clous dans ta tête pastèque
La tête raccorde la pensée ou, qui s’exaspère d’elle-même, qui se nuit à elle-même
J’ai extrait une grosseur de ma tête comme un ballon de foot
Les instants trop chers
Brisons le désir de comprendre
Dandy qui n’a pas peur de la fange
J’en ai marre du bien commun comme leitmotiv
Pauvre esprit pauvre d’esprit
L’intime est contre l’isolement
C’est le bal de la banalité, de la naïveté et des clichés niaiseux
Le noir forcément se la joue cool
Le blanc est forcément rampant
La femme est une battante
L’homme est un admirant
Menteurs, menteuses, bande de menteurs et de menteuses
Tu sais plus quoi faire hein ?
Intimité contre isolement
Le bien commun comme horizon ultime ne me fait pas rêver
Mon rêve est plus important que vous vies
Vous condamnés à la poésie pauvre des suiveurs civiques et non civilisés
Je suis dieu, pauvre tarte
C’est moi
Tiens j’ai des images, regarde, ça sert à rien, ça, ça, ça, ou autre chose, tout est bon, on s’en fout hein ?
Moi sans culotte et toi révolté de pacotille mauvaise base
Je t’embrasse oh belle journée à toi, oh hé dis tu veux sucer ma bite, hé hé
Oh belle journée, et puis les anciens, ah oui, avant c’était les vieux maintenant c’est les anciens ; c’est comme la terre oh merveille elle est devenue la planète, oh oh et toi tu suis, connard, tu te fais pièges par la langue et ça c’est grave, bien plus grave que tu ne crois
Et je te parle pas des merveilleux, hein, ça existe plus ces gâteaux là en boulangerie
Heureusement y a toujours des glands
Des sacs vides, la foule des sacs vides, vide ton sac
Le bien commun est d’abord celui de chaque individu
Retourner le gant
On devrait plutôt mettre des masques sur les yeux (sommeil en avion) car il n’y a rien à voir
Comme dans les avions on vole mais miracle y a rien à voir
On s’arrache à l’attraction terrestre, on croyait être époustouflé de vivre un des rêves de l’humanité et rien
On met le masque et on dort. Alors ici bas, tu penses qu’y a moins que rien
Conservé dans le formel
Je n’ai pas de hautes ambitions pour mes pareils
C’est amusant de voir combien les laïques de ce pays ont des valeurs chrétiennes (aider, blabla, partager)
Moi par exemple je peux pas blairer les mendiants (cravache sacs)
DOM JUAN.- Il ne se peut donc pas que tu ne sois bien à ton aise.
LE PAUVRE.- Hélas, Monsieur, je suis dans la plus grande nécessité du monde.
DOM JUAN.- Tu te moques ; un homme qui prie le Ciel tout le jour, ne peut pas manquer d’être bien dans ses affaires.
LE PAUVRE.- Je vous assure, Monsieur, que le plus souvent je n’ai pas un morceau de pain à mettre sous les dents.
DOM JUAN.- Voilà qui est étrange, et tu es bien mal reconnu de tes soins ; ah, ah, je m’en vais te donner un Louis d’or tout à l’heure, pourvu que tu veuilles jurer.
Je veux pas qu’on m’aborde comme ça
T’es toi
Il est mal vu de généraliser, voire beauf, mais c’est la première des choses que l’on fait lorsqu’on associe une œuvre à l’artiste qui la produit, hein j’aime pas untel, j’aime pas untel
Zemmour et Trump y ont au moins pour eux de rappeler au monde la liberté de pouvoir dire ce qui leur passe par la tête, même si ce sont des conneries ; alors qui sont les vrais alliés de la désinvolture au fond ?
Ou est il donc hein ton libre arbitre, ta pensée à toi qui soit pas un cliché, le risque de ta singularité, ta réflexion personnelle ? Tu sers à quoi hein ? Perroquet, caca caca caca toès
Tu l’enrichis toi le débat ? Ah ah à manquerais plus que je sois plus social que toi !
Mais moi le débat je m’en fous, pas que ça a foutre
Tais toi
L’art allongé, debout, sortir des machins jeux de société et autres
Bon moi j’avais une collection de sacs de livraison
Ils s’appellent hourra
Ça c’est bien
Vilain petit connard
Pourvu que ça ne dise rien qui vaille
Il est bon de ne rien faire
L’idéologue est soit un naïf soit un manipulateur
Respect respect, on trouve normal de déclarer une guerre d’insulte aux fanatiques religieux du Pakistan
Tiens j’ai le pas qui se tend
Notre liberté de ton (enfin pour ceux qui se l’accorde ou qui la possède) est une insulte pour d’autres mais on se gargarise de culture, mais on se fout de la gueule de certaines (la plus grande partie d’un monde absolument et terriblement religieux)
Alors faudrait savoir, on se fout de leur gueule ou on s’en fout pas avec notre évangélisation laïque
Ben oui, on peut pas accepter des pensées aussi archaïques, même si les anti avortements américains se baladent pas encore dans les rues avec des hachoirs
Mr Hyde (boire verre, fumée tout au long), whaouh rétrograder !!!
Ce n’est pas parce que tu rampes que tu devient autre
Ce qui est ne ressemble pas à ce qui doit être
Admet ta réalité avant de prétendre être autre. Après, travaille.
Je suis pas fréquentable, merde, merci de maintenir la distance, je suis caca contact
Caca contact, haha, hein elle est bonne !
Tous ces sacs là, c’est complètement con, non, c’est des idées de plasticiens, de pauvre con de plasticien de merde, hé, hé
Moi je suis raciste, suprématiste, ségrégationniste, séparatiste en art
Une harpe, une petite lyre dans le nez remonte la nuit du nez
Des yeux dans le plafond de bois
Comment le dire
Qu’est-ce que c’est qu’être au clair avec soi
Un tas de chair et d’os
Parvenir à voir
Quand je mange un peu trop gras, je vois la vie en grosse
Terroriser les terroriste ah
Le malheur commence par nommer les choses
Pas mal les nommer, non, non, tu trouves que j’ai le nez Camus , non, non, ni bien ni mal, juste les nommer ; ça suffit pour faire s’effondre la poésie du silence
Tais-toi
Tu viens de manquer de changer, l’occasion d’être sage, de te replier sur toi, puis de t’ouvrir en sachant fermer ta gueule
Le poison de la pensée bonne, santé !
…and I think to myself, what a wonderful world
Oh yeah!