OTO fiction
OTO Vidéo
© David Noir 2021
Caverne désolée ma chambre est un évier
Où pullulent sans cesse d’infernaux animaux
Où stridulent les messes des criquets de métro
Je les suis dans la fange laissée par leurs ébats
Étrillé par un Gange où flottent un entrelacs
D’esquilles de tortues aux carapaces vides
De rostres de limules et de sangsues livides
Je termine échoué sur le bord d’un égout
Où mon corps tout entier dans le sol se dissout
Là je trouve dans mon lit à demi enterré
L’ombre de mon ami négligemment jetée
Elle ne me parle pas, n’a plus rien à me dire
Et je tourne mes pas vers un autre avenir
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